Séminaire spécialisé de recherche AIDOP / Artisans de Paix : Spiritualité de l’Interreligieux pour la Paix. Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice»), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.
Avec Dr Paula Kasparian, Rabbin Gabriel Hagaï, Pr Jean Paul Durand op, Pasteur Alain Joly, Hadj Abdel Hafid Benchouk, Marc Tardieu (écrivain).
5ème séance.
Date : 26/5/2013
Heure : 17:00 - 22:00
Lieu : Couvent St-Jacques - Salle Sertillanges
Adresse : 18, rue des Tanneries 75013 Paris
Séminaire spécialisé de recherche AIDOP / Artisans de Paix : Spiritualité de l’interreligieux, comment en rendre compte au service de la paix ?
Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice»), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.
Il s’agit, en séminaire universitaire interculturel et interreligieux, de favoriser une rencontre suivie entre mystiques et éthiques en matière de polémologie, dimensions rémanentes.
Contexte d’organisation :
Proposition d’AIDOP en coopération avec Artisans de Paix :
Séminaire spécialisé AIDOP “Spiritualité de l’interreligieux”,
dans le cadre du Pôle “Dialogue interreligieux”, dirigé par M. Pierre Barçon, Ancien Haut fonctionnaire français,
dans le cadre du Programme 4 de recherche et de formation d’AIDOP : “Pardon, réconciliation, justice”,
programme dont le Directeur exécutif est le Pr Emmanuel Tawil (Professeur à l’Institut catholique de Paris et Maître de Conférence à l’Université Panthéon Assas Paris II),
Chargée de mission AIDOP pour le suivi de ce programme 4, Mme Paula Kasparian, Présidente d’Artisans de Paix.
L’INSCRIPTION PREALABLE au séminaire est obligatoire :
> soit auprès d’AIDOP (email : commission@aidop.org ou tel : 00 33(0)6 08 58 72 93),
> soit auprès d’Artisans de Paix (email : paula.kasparian@artisans-de-paix.org ou tel 06 77 09 91 51) pour les seuls membres de ce mouvement (à jour de leur cotisation pour l’année civile en cours).
Merci aux personnes inscrites mais dans l’impossibilité de venir de le signaler suffisamment tôt pour permettre l’inscription d’autres personnes.
Rappel
S’engager dans la Voie des Artisans de Paix, c’est vivre de l’Appel à « Demeurer à la Racine du Souffle », quelle que soit la confession des uns et des autres, aux carrefours de la nécessité et de la grâce, des puissances en présence et de ce que les puissances ne peuvent se donner seules à elles-mêmes : la Paix (7 octobre 2012). C’est vivre de cet Appel, en faisant Offrande du Souffle (27 janvier 2013), devenant ainsi ce que nous sommes : corps Livrés, s’engageant dans une voie de libération, d’humanisation, ou (et) de sanctification, en s’appuyant les uns sur les autres, avec la diversité des traditions religieuses représentées parmi nous. (24 février 2013). Alors viennent au jour les Fraternités Artisans de Paix à vivre et à penser (26 mai 2013).
Objet des FRATERNITES ARTISANS DE PAIX (Toraïque, Eucharistique, Islamique, Bouddhique)
Les Fraternités Artisans de Paix constituent le Monastère invisible des Artisans de Paix symbolisé par leur Logo : le Labyrinthe de la Cathédrale de Chartres. Il est avant tout un Chemin de l’Ame en quête de son Centre, l’Intériorité que les prophètes et les mystiques de toutes les traditions rencontrent comme une Présence « plus intérieure à soi-même que soi-même, plus extérieure que toute extériorité » (saint Augustin, 354-430, sous la double égide du Christ et de Platon). Cette « Présence » nous donne à vivre et à penser une « voie d’humanisation et de socialisation croissantes » pour tous.
Pour sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) et saint Jean de la Croix (1542-1591), tous deux réformateurs du Carmel en Espagne, mais aussi pour Al Ghazali (1058-1111, théologien soufi perse) et Ibn Arabi (1165-1240, théologien juriste, poète, métaphysicien, maître soufi arabe andalous du taçawuff, considéré comme le « sceau de la sainteté » en Islam), ainsi que pour Bahya Ibn Paquda (mystique juif du 11ème siècle) et pour les prophètes du Premier Testament, Dieu est Intériorité, mais « Il y a plus d’Intériorité dans l’Extériorité que dans l’Intériorité pure » (Bienheureux Henri Suso, 1295-1366, religieux catholique qui a répandu la mystique rhénane de Maître Eckart). C’est que l’Intériorité en question transcende les religions et les personnes de l’intérieur d’elles-mêmes, ouvrant pour chacun(e) qui la suit, un chemin de sortie de soi, surabondant de vie en soi, pour soi et pour les autres.
Notre désir ultime est comme l’amour, rythmé par la vie du souffle et s’exprimant dans la germination. Il interroge toutes les sagesses et toutes les religions. Ainsi dans la sagesse grecque, les ailes d’Icare fondent lorsqu’elles approchent du soleil et Icare tombe… Telle est l’histoire du désir lorsqu’il se donne un objet qui n’est pas celui d’être. S’ouvrir à l’être, c’est quitter le monde pour s’enraciner au plus profond de la terre et réaliser le rêve d’Icare en laissant la semence monter jusqu’aux cieux… C’est l’envol des artisans de paix que nous expérimentons ainsi : suspendre le cours saisonnier du temps (selon certains, le cours cyclique) pour demeurer à la Racine du Souffle, dans l’inédit, ce qui se dit dans l’intime de la contemplation et que notre bouche n’a pas encore prononcé.
C’est à l’unique désir d’être que nous conduisent les « Fraternités Artisans de Paix » avec l’extinction de la convoitise, de la haine et de l’ignorance que cherche le Bouddhisme. Il s’exprime par l’image de l’océan que l’on rencontre aussi dans l’Islam. L’océan dit d’une manière imagée la force respiratoire qui soulève le cœur de l’homme et le reprend, à la façon d’une vague. Avancer sur la crête de la vague est la fine pointe du Tao qui recueille les trois qualités du Souffle primordial.
Incarner cette fine pointe dans la distinction des personnes, est la vocation chrétienne : l’ « inhabitation » dit cette vocation où, chacun est dans soi en étant hors de soi (expérience très concrète de la vie trinitaire qui se donne littéralement à « goûter » dans la vie eucharistique); « soleil rayonnant » qui ne se couche jamais, lumière qui ne se cache pas, lumière de la Sainteté qui éclaire non seulement tous les hommes en deçà et au-delà des frontières qu’ils ne cessent de construire, mais encore le cosmos tout entier.
L’incarner dans une alliance entre les peuples est la vocation hébraïque : cette vocation est la plus difficile de toutes parce qu’elle suppose une coopération entre les peuples en tant que tels. Nous sommes très loin de cette réalisation, puisque nous sommes complices des injustices que nous ne dénonçons pas. Dans l’orthodoxie, le croyant ne s’approche de la table de communion qu’après avoir reçu le sacrement de pénitence qui exprime son retournement vers Dieu, toujours à vivre.
Si nous n’arrêtons pas la vie du désir rythmée par celle du souffle, elle nous conduit de nouveauté en nouveauté où toujours demeure la Révélation une et plurielle, à l’expérience du Corps livré où chacun donne sa vie pour un monde nouveau. Car la vocation des artisans de paix est l’unité des serviteurs de Dieu dispersés ; leur désir est l’ardeur avec laquelle tous se rassemblent en un, distinctement, avec la figure du serviteur ; corps livrés pour un monde nouveau, sans accaparement aucun, ce dont nos fraternités Artisans de Paix sont une image bien imparfaite certes, mais une image tout de même. Saint Jean de la Croix parle de la vive flamme d’amour. Nous serons jugés sur ce désir.
Documents à télécharger :
◊ Programme détaillé du séminaire
◊ Aux sources du bouddhisme : Monde intérieur et monde des phénomènes, Marc Tardieu (26 mai 2013)