Le dernier dimanche de la semaine annuelle de prière des Chrétiens pour l’unité, du 18 au 25 janvier de chaque année, les Artisans de Paix, de traditions religieuses diverses, ont coutume de se rassembler dans un lieu chrétien pour fêter ce qui fonde l’Association, à savoir l’appel lancé aux différentes religions du monde, le 25 janvier 1986, par saint Jean-Paul II, afin qu’elles se rassemblent en vue de prier pour la paix, chacune à sa façon.
Cette commémoration de l’appel à réaliser l’unité plurale des Artisans de Paix, sur la base d’un Dialogue du Salut (la prière sans syncrétisme), coïncide, de fait, par sa date, avec la perpétuation de la mémoire de l’illumination de Saül de Tarse (saint Paul) sur le chemin de Damas, le 25 janvier de chaque année.
Elle coïncide aussi, de fait, avec la date du rappel à Dieu de Madeleine Frapier, fondatrice d’Artisans de Paix, la nuit du 25 au 26 janvier 2002, vingt ans jour pour jour, après l’appel de Paula Kasparian, la nuit du 25 au 26 janvier 1982, à vivre à la frontière des religions, des sciences et des nations, au lieu-dit du Toucher de l’Esprit.
Elle coïncide enfin avec la convocation du Concile Vatican II par saint Jean XXIII, le 25 janvier 1959, à la Basilique de Saint Paul Hors Les Murs.
La célébration du 22 janvier 2017 sera présidée par le Père Pr hon Jean-Paul Durand OP, doyen émérite de la Faculté de droit canonique de l’ICP, en présence d’amis de traditions religieuses différentes. Tous les Artisans de Paix – Juifs, Chrétiens, Musulmans, Bouddhistes ou autres – sont en effet invités à être présents à ce culte catholique romain, où chacun (e) pourra exprimer des gestes de fraternité et de respect mutuels.
Dans la suite de l’hospitalité divine qui s’invite elle-même chez Abraham sous des formes qui lui sont inconnues, cette hospitalité où des catholiques d’Artisans de Paix et le fondateur d’AIDOP accueillent des amis(ies) d’autres traditions religieuses, est un signe de la marche des Artisans de Paix vers la Jérusalem céleste où chacun(e) est appelé(e) à être bénédiction pour autrui. Comme chaque année depuis 2013, nous poserons des gestes qui le signifient.
En effet, depuis le 26 janvier 2002, date du décès de Madeleine Frapier qui a fondé l’association civile Artisans de Paix en 1994 (à l’âge de 92 ans) et est décédée dans sa centième année, nous pratiquons une célébration catholique de ce type, le dimanche précédent le 25 janvier qui clôture tous les ans la semaine de prière des Chrétiens pour l’Unité. Nous célébrons le retour à Dieu de Madeleine Frapier à une date devenue fondatrice, de fait, de notre association. Cette date coïncide, de fait aussi, avec l’évènement fondateur de ma vocation qui est la cause de mon engagement à Artisans de Paix. Regardez ce lien pour en voir le sens.
Depuis le pèlerinage Artisans de Paix à Jérusalem en novembre 2012, cette célébration de notre fondation, devenue traditionnelle pour Artisans de Paix le dimanche précédent le 25 janvier, s’est enrichie d’une symbolique forte de la Jérusalem céleste à laquelle nous aspirons en conscience depuis le séminaire inter-spirituel 2010-2011 : “La Cité de Paix – Entrer dans les sept demeures spirituelles” et dont la donation a été confirmée dans les faits, par le bonheur de notre pèlerinage interreligieux dans la ville trois fois sainte où nous circulions dans la paix, sous les roquettes qui fusaient au dessus de nos têtes, du 11 au 18 novembre 2012. D’où la symbolique de la Jérusalem céleste au début et à la fin de la célébration ainsi qu’au moment de l’offertoire, en action de grâce pour cette donation de Dieu parmi nous.
Aujourd’hui, nous sommes plus sollicités que jamais, sur ce chemin de crête d’Artisans de la Paix, dont nous réalisons avec de plus en plus d’acuité, qu’il est impossible aux humanoïdes que nous sommes, possible à Dieu seulement et à celles et ceux qui se mettent à son Ecoute, humblement et pas à pas, dans la Paix. C’est dans cette humilité croissante, que nous sommes appelés nommément, chacune et chacun, à laisser émerger des Fraternités Artisans de Paix utopiques aux yeux du monde, bien réelles au regard de Dieu et de ses serviteurs.
La célébration du dimanche 22 janvier 2017 (voir la liturgie) est une façon de jeter l’ancre dans la Jérusalem céleste que nous espérons et qui nous est donnée à chaque instant, en avant de nous-mêmes où nous sommes attendus, chacune et chacun selon ce qu’il lui est donné d’être.
Bonne année 2017 à toutes et à tous ! La Paix soit avec vous, la Paix soit entre nous…
Avec l’assurance de mon dévouement à notre cause commune, la Paix,
Paula Kasparian, Présidente des Artisans de Paix