Lettre 41 - 1/4/2008

Que de fêtes et de rappels historiques en cette période printanière :

Mouloud, c’est l’anniversaire de la naissance du prophète en l’an 571. Quarante ans plus tard, il recevra la révélation du Coran.

Pourim, c’est le salut des Juifs de Perse menacés d’extermination par Aman  et sauvés grâce à l’intervention d’Esther auprès du roi Assuérus. Aman (ancêtre d’Ahmanidejad ?) périt sur une potence.

Pâques, c’est pour le peuple chrétien, la résurrection de Jésus-Christ sauveur du monde.

Pessach, c’est le mémorial de la sortie d’Egypte. Le peuple d’Israel est emmené par Moïse vers la liberté et reçoit pour toute l’humanité le don de la Loi au Sinaï.

La période printanière est dans le monde de la nature une suite d’orages et de tempêtes mais aussi de lumière et d’éclosions . Le monde des humains participe à ces phénomènes. En marge du processus de paix engagé à Annapolis les extrémistes du Hamas, qui le refusent et veulent la destruction d’Israel, lancent depuis Gaza leurs fusées sur Israel, espérant que ce pays en se défendant fera des victimes qui appelleront la condamnation d’Israel par la communauté internationale. Puisse l’Union pour la Méditerranée, qui s’inscrit dans le processus de Barcelone, peser de tout son poids pour faire entendre raison aux extrêmistes et permettre aux négociations entre Israéliens et Palestiniens d’aboutir à la reconnaissance de deux états vivant en paix et dans la prospérité.

Le Vatican a décidé d’engager une réflexion approfondie avec les principales autorités religieuses de l’Islam pour parvenir à une meilleure connnaissance réciproque de deux des plus grandes familles spirituelles de l’humanité, issues toutes deux de la révélation faite au peuple juif au Sinaï, leur aîné dans la Foi. Cette démarche est capitale car elle appuiera les efforts des politiques pour parvenir à la paix au Proche Orient: la reconnaissance de la communauté spirituelle qui réunit les enfants d’Abraham, peuples du Livre, est une condition sine qua non de la reconnaissance du droit inaliénable de ces mêmes peuples  à vivre ensemble en bonne harmonie sur la terre  que le Créateur leur a donnée. “Si vous écoutez mes comandements que je vous ordonne aujourd’hui d’aimer le Seigneur votre Dieu et de le servir de tout votre coeur et de toute votre âme: Je donnerai la pluie de votre terre en son temps, averse d’automne et ondée de printemps, et tu récolteras ton blé, ton vin et ton huile. Je donnerai l’herbe dans ton champ pour ton bétail, tu mangeras et tu seras rassasié. Gardez-vous de laisser séduire votre coeur er de servir d’autres dieux, de vous prosterner devant eux. La colère du Seigneur s’enflammerait contre vous, il fermerait les cieux, il n’y aurait plus de pluie et la terre ne donnerait plus sa récolte, et vous disparaîtriez bientôt du bon pays que le Seigneur vous donne” (Deut XI, 13-17).

Ces paroles s’adressent bien à tous les descendants d’Abraham: qu’ils observent la Loi qui leur enjoint le respect de l’autre, qu’il soit leur plus proche ou l’étranger qui vit parmi eux, et ils seront dans l’abondance; qu’ils s’en détournent pour adorer des idoles et ils se retrouveront en exil et dans le dénuement.  Les autorités spirituelles des trois monothéismes se doivent de rappeler cette Loi à leurs fidèles et de les enjoindre à la vivre. Les autorités politiques ont la responsabilité d’entrainer les citoyens qui les ont élus  à mettre en pratique et à faire respecter l’état de droit sur le territoire dont ils ont la charge et à régler les conflits qui agitent toute société humaine par la négociation et non la violence.

Nous “Artisans de Paix” voulons apporter notre contribution à cet effort collectif à travers notre projet fondateur. Ce projet, “Germe de paix”, consiste à susciter au Sinaï, en terre d’Egypte, une communauté d’hommes et de femmes de bonne volonté, de toutes croyances, pour faire l’apprentissage du vivre en paix, de démontrer que c’est possible et de contribuer concrêtement au développement et à la prospérité de la région. Ce que l’Europe a réussi, la réconciliation entre “ennemis héréditaires”, la paix et la prospérité sur notre continent, doit être possible aussi au Proche-Orient.

Nous appelons tous nos adhérents à apporter leur contribution à cet effort en nous aidant à recueillir le soutien moral et matériel du plus grand nombre et des dons en espèces à l’appui de cette initiative.

Le programme ci-joint rappelle les prochaines réunions de notre “peuple en marche” dans l’écoute du message qui nous vient du Sinaï.

Je rappelle enfin à tous nos adhérents qui ne sont pas encore à jour de leur cotisation 2008 de bien vouloir nous l’adresser : le financement de nos activités dépend de leur soutien. Merci d’avance.

Edmond Lisle