Il y a un athéisme méthodologique qui participe de la libre pensée, détruit les images idolâtriques de Dieu et prépare les chemins de la Révélation. Comme le doute méthodologique, il est une grande aide pour la vie. Mais il y a un athéisme militant qui se ferme à l’inédit, c’est-à-dire à la possibilité d’une Révélation. La Nouveauté caractérise en effet la Révélation, pourvu qu’elle se reconnaisse dans l’Ancien. En l’athéisme clos sur lui-même, « rien de nouveau sous le soleil » comme dit l’Ecclésiaste. Ce second type d’athéisme peut et doit être débusqué par le travail méthodique de la raison parce qu’il pétrifie la vie.
Date : 15/11/2012
Alain Finkielkraut, juifs et chrétiens, étranger, alya, terrorisme, état d’urgence, transmission…
Du juif imaginaire à la Coupole. Alain Finkielkraut est le deuxième juif à devenir « immortel ». Il suit de près Simone Veil à l’Académie française. Né de parents polonais réfugiés en France, il n’a de cesse de clamer sa reconnaissance envers son pays d’accueil. Sur son épée d’académicien, il a fait graver une vache normande et la lettre Aleph, à l’image de cette double identité, juive et française, qu’il questionne depuis des décennies.
◊ Une vie avec Benny Lévy, avec Léo Lévy, Alain Finkielkraut – Paris, octobre 2013 (akadem.org)
◊ Les deux visages de l’humanisme, par Alain Finkielkraut – Paris, décembre 2007 (akadem.org)
Kora’h : l’idéologie sans Dieu
Kora’h revendique la sainteté pour tous. Sa cause n’est-elle pas légitime ? Ou ne cherche-t-il qu’à être chef à la place du chef ?
La réponse du rabbin Yeshaya Dalsace au plaidoyer de Michel Onfray pour Jean Soler (article paru dans Le Point)
En l’athéisme clos sur lui-même, « rien de nouveau sous le soleil » comme dit l’Ecclésiaste. Ce second type d’athéisme peut et doit être débusqué par le travail méthodique de la raison parce qu’il pétrifie la vie. Ce travail de débusquage est une question de vie ou de mort parce que l’homme court le risque permanent de se pétrifier. Dans le « Château Intérieur » Sainte Thérèse d’Avila décrit ainsi ce risque : quand l’homme se laisse distraire de l’Intériorité (qui est Dieu au regard de sainte Thérèse), ses sens et son intelligence sont captés hors de soi, « son âme est alors comme un corps paralysé ou impotent qui, bien qu’il ait pieds et mains, ne peut les commander ». Elle va jusqu’à dire « Ainsi y-a-t-il des âmes si malades et si habituées à se tourner vers les choses extérieures qu’il n’existe pas de remède et qu’il ne semble pas qu’elles puissent entrer en elles-mêmes »… « Ces âmes se quittent elles-mêmes, vivant aux alentours du château, dans le fossé où elles sont importunées par des reptiles venimeux » (Le Château Intérieur, premières demeures).
C’est ce travail que fait le rabbin Yeshaya Dalsace, en réponse au plaidoyer de Michel Onfray pour Jean Soler (article paru dans Le Point) et dans la digne tradition de l’Ecclésiaste. Nous lui rendons hommage.
◊ Télécharger (pdf) le plaidoyer de Michel Onfray pour Jean Soler (Le Point)
◊ Télécharger (pdf) la réaction du rabbin Yeshaya Dalsace, Onfray, rien de nouveau sous le soleil
Rigidité et vitalité du judaïsme français
A côté d’un Consistoire, hérité du centralisme napoléonien, se développent aujourd’hui de nombreux mouvements d’un remarquable dynamisme. L’institution centrale, dans le meilleur des cas ne reconnaît pas ces mouvements, la plupart du temps entre en conflit ouvert avec eux. Deux mouvements en particulier gagnent en importance en France, depuis une trentaine d’années: les mouvements orthodoxes (plus particulièrement loubavitch) et les mouvements progressistes (libéraux et massortis).
Que signifie aujourd’hui ce pluralisme religieux, est-il synonyme de vigueur ou au contraire d’éclatement?
Historiens, sociologues du CNRS parmi les meilleurs observateurs de la communauté juive confrontaient en mai dernier leurs analyses.