Séminaire spécialisé de recherche AIDOP / Artisans de Paix : Spiritualité de l’Interreligieux pour la Paix. Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice»), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.
Sunnites et Chiites s’affrontent de manière sanglante, en certains lieux du monde. Le terrorisme islamique frappe partout. “Une compréhension obscurantiste d’une partie du patrimoine calcifié est la cause de tous nos maux. Et il faut tout de suite la dirimer. Nous ne voulons pas que la partie gangrène le tout” dit Ghaleb Bencheikh.
13ème séance.
Date : 1/3/2015
Heure : 15:00 - 20:00
Lieu : Couvent Dominicain
Adresse : 18, rue des Tanneries 75013 Paris
Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice» (Relectures en éthique à AIDOP de rapports entre mystiques et polémologie), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.
L’INSCRIPTION PREALABLE au séminaire est obligatoire (avant le 28 février 2015 – 9h):
> soit auprès d’AIDOP (email : commission@aidop.org ou tel : 00 33(0)6 08 58 72 93),
> soit auprès d’Artisans de Paix (email : paula.kasparian@artisans-de-paix.org ou tel 06 77 09 91 51) pour les seuls membres de ce mouvement (à jour de leur cotisation pour l’année civile en cours).
Merci aux personnes inscrites mais dans l’impossibilité de venir de le signaler suffisamment tôt pour permettre l’inscription d’autres personnes.
◊ Programme détaillé de la journée
◊ Déclaration de Ghaleb BENCHEIKH – 11 janvier 2015
« Les Artisans de Paix ont pour vocation de s’engager dans une voie de croissance en humanité ou (et) de sanctification (ce qui est le but de toutes les religions) en s’appuyant les uns sur les autres, avec la diversité des traditions religieuses représentées parmi eux (ce qui les spécifie) ». Cet engagement est un pari à faire par tous, parce que, comme dans le pari de Pascal, même si la probabilité de succès paraît faible à certains, la chance de gain est infinie pour tous. La mission des Artisans de Paix est d’offrir au monde quelques vivres pour des cheminements de transfiguration ou de Paix. A cette fin, ils ont adopté une Charte lisible dans son intégralité sur le site www.artisans-de-paix.org, résumée sur le bulletin d’adhésion à Artisans de Paix, qui a reçu l’assentiment des Artisans de Paix des diverses traditions représentées parmi eux.
La constante proposition des Artisans de Paix assurant le dynamisme de leur Mouvement : L’expérience fondatrice du « Toucher de l’Esprit »
L’histoire sainte de chacune de nos traditions est appelée à se perpétuer respectivement en chacun de nous. A l’image de la présence divine du Souffle qui dilate notre propre souffle et se contracte (Proverbes 20,27), « Lumière sur lumière » (Coran 24,35), l’histoire sainte « s’enroule autour de l’heure unique donnée à chacun ». L’image de l’enroulement est de Paul Beauchamp sj (L’un et l’autre testament, tome 1, p.9). Le fruit de cette heure est de « dire sans condamner ».
Si nous lisons les différentes Ecritures Saintes avec la docilité consentie requise pour les entendre, « les images comme les textes tournent déjà la violence vers son contraire, du seul fait de dire vrai » (Op. cit., p.9 – souligné par nous). Le don de la paix et le don de la confiance en Dieu malgré les tribulations passagères nous rapprochent, personnes et traditions. Ces dons sont des gages de ce qu’il y a de sainteté en ces différentes Ecritures, elles qui enseignent sur les rapports complexes entre justice et paix à partir de l’expérience du retournement de la conscience par la vie du Souffle.
Nos Ecritures confessées comme étant saintes par ceux qui les reconnaissent, manifestent par excellence leur universalité par cette unité de la Paix que nous sommes appelés à nous donner les uns aux autres. Est manifesté par transcendance dans l’humanité, en chaque être humain et dans toute la Création de Dieu l’avènement de la Parole en soi, pour soi et pour un(e) autre, comme en Genèse 2,23 lorsqu’Adam s’écrie : « celle-ci est l’os de mes os, la chair de ma chair ».
En deçà de nos différentes traditions, antérieurement à elles et au fondement de toutes, l’avènement de la Parole en Adam contemplant Eve avant le péché originel (c’est-à-dire sans accaparement aucun aux dépens de la Parole) est la promesse de réalisation de nos Fraternités, avec à l’horizon l’institution d’un Peuple de Peuples, dont humblement, AIDOP et Artisans de Paix pressentent l’urgence ; Artisans de Paix n’est-ce pas une agora au plus profond du souffle pour apprendre à remonter vers la Paix ? AIDOP n’est-elle pas une mise en lien d’éthique face au drame personnel et total d’accaparement ?
Désespérer ou espérer du monde ? Notre espérance vient de notre propre expérience du pouvoir donné aux textes et aux témoins travaillés par la vie du Souffle d’engendrer. Nous chercherons en eux le Roc de la Parole donnée, à savoir le passage qui ne passe pas parce qu’il est incarné dans la différence des textes et des personnes qui s’appellent les unes les autres, s’entretiennent et se bénissent, comme Moïse, Jésus et Elie dans les Récits Evangéliques de la Transfiguration.
Ce signe de Reconnaissance des Artisans de Paix nous introduit à une nouvelle conception du temps synchronique s’exprimant en outre diachroniquement. Chaque instant, chaque cheveu comptent ; portant la marque de mouvements de différentes conversions à DIEU, étapes éternelles ici et maintenant, véritables Touchers de l’Esprit transfigurant chaque existence, par la médiation respectée de chaque religion, et toute la Création de Dieu.
La nécessité d’un discernement continu
Toute expérience d’un toucher de l’esprit n’est pas de Dieu. C’est pourquoi, cette expérience sur laquelle se fonde le mouvement interreligieux des Artisans de Paix, requiert un discernement continu de la conscience, dans l’humilité. La foi et la raison seront les deux ailes avec lesquelles les Artisans de Paix prendront leur envol. Un travail critique est nécessaire entre nous, mais aussi à l’intérieur de chaque tradition religieuse. Cette année, nous ferons ce travail critique à l’intérieur de chacune des traditions religieuses représentées parmi nous.
Dimanche 1er mars 2015, nous ferons ce travail critique en interrogeant divers courants traditionnels de l’Islam, notamment divers courants sunnites et shiites, dont les affrontements sont sanglants en certains lieux du monde. Comment déjouer ces affrontements qui dénaturent la vocation à la paix de l’Islam ? Y-a-t-il une vocation particulière de l’Islam en France, à déjouer ces affrontements, en puisant dans la culture orientale et dans la culture occidentale, de la part des Musulmans de France ?
Avec
Docteur Ghaleb BENCHEIKH EL HOCINE, né à Djeddah en Arabie Saoudite, Docteur ès Sciences et physicien, islamologue franco-algérien, fils du regretté Cheikh Abbas qui fut Recteur de la Grande Mosquée de Paris et lui transmit la tradition coranique depuis sa naissance. Il a enseigné à l’École Laïque des Religions. Président de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix (France) et vice-président des Artisans de Paix, il est administrateur de la Société des Amis de l’IMA, de Démocratie et Spiritualité et présentateur de l’émission télévisée sur l’Islam à France 2. Il a notamment écrit : « Alors c’est quoi l’Islam » (Presses de la Renaissance, 2001 et 2002), « L’islam et le judaïsme en dialogue » (éd. De l’Atelier, 2002), « La laïcité au regard du Coran » (Presses de la Renaissance, 2005).il appartient au comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de non-violence et de paix.
Professeur Mohammad Ali AMIR-MOEZZI -sous réserve de confirmation –, né à Téhéran, islamologue français, spécialiste du shi’isme. Agrégé d’arabe, il est diplômé de l’Institut national des langues et civilisations orientales et docteur en islamologie de l’École pratique des hautes études, où il est désormais directeur d’études. Il y occupe la chaire d’« Exégèse et théologie de l’islam shi’ite ». Mohammad Ali Amir-Moezzi est également directeur-adjoint du Centre d’étude des religions du Livre/Laboratoire d’études sur les monothéismes (CNRS-EPHE). Il est le maître d’œuvre, entre autres, du Dictionnaire du Coran publié aux éditions Robert Laffont en 2007.Auteur notamment de « Le Guide divin dans le shi’isme originel. Aux sources de l’ésotérisme en Islam », (éd. Verdier, coll. « Islam Spirituel », 1992), « Qu’est-ce que le shî’isme ? » (avec Christian Jambet, éd. Fayard, coll. « Histoire de la pensée », Paris, 2004), « La religion discrète : croyances et pratiques spirituelles dans l’islam shi’ite » ( éd. Vrin, coll. « Textes et Traditions », 2006), « Petite histoire de l’islam » (éd. Flammarion, coll. « Librio », Paris, 2007), « Revelation and Falsification : The Kitâb al-Qirâ’ât of Ahmad ibn Muhammad al-Sayyârî, Introduction, critical edition and notes” (avec Etan Kohlberg, éd. Brill, série « Texts and Studies on the Quran », n° 4, 2009), “Le Coran silencieux et le Coran parlant . Sources scripturaires de l’islam entre histoire et ferveur » ( CNRS Editions, Paris 2011).
Docteur Karim IFRAK, né au Maroc, Islamologue franco-marocain, Docteur de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, spécialité : Histoire des Textes, des documents et civilisation du livre. Chargé de recherche au C.N.R.S. Il travaille sur les « Doctrines de l’antiquité tardive. Philosophie arabe : innovations, héritages grec et syriaque, postérité latine ». Chercheur-conférencier, Karim IFRAK s’intéresse à l’histoire intellectuelle, à la production du savoir et à la vie de la pensée dans les mondes musulmans, de même qu’à la codicologie (science de l’histoire des manuscrits) pour les livres arabes, en particulier à l’histoire du Muṣḥaf (livre coranique). Inscrit dans cette veine, il travaille à l’achèvement de son livre : » Du Coran au Muṣḥaf. Histoire d’un livre né sacré ». Il est l’auteur de «Histoire du livre imprimé au Maroc. Aux origines d’une mutation au royaume chérifien (1865-1956) » (thèse de doctorat). Cet intérêt pour l’histoire du livre coranique ne va pas de soi, puisque dans l’esprit des Musulmans, le livre coranique venant de Dieu, n’a pas besoin de recherches historiques. La question de la légitimité du pouvoir est apparue après la mort du prophète de l’Islam, qui lui, était resté silencieux sur la question. Elle va être discutée avec le risque d’instrumentalisation du Livre… https://vimeo.com/106320733.
Docteur Saeid JAZARI MAMOEI, Théologien shiite et Professeur de l’université des Religions à Qom – Qom est la plus ancienne ville shiite de l’Iran : conquise en l’an 23 de l’Hégire, elle fut le lieu de refuge pour les musulmans qui soutenaient les descendants de l’Imâm ’Ali et s’opposaient aux califes omeyades et abbassides ;elle devint à partir du milieu du IIe siècle de l’Hégire un important centre de théologie chiite, et reste encore aujourd’hui l’un des centres les plus importants du chiisme duodécimain dans le monde. Grand Mufti du Shiisme en Europe, Mr Saeid JAZARI MAMOEI est Docteur de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, Vème section – Auteur de « La fondation de «L’école du Tafkîk» : Mīrzā Mehdī Esfahānī (1886-1946) et ses disciples » (thèse de doctorat). Il travaille actuellement avec le Pr Pierre Lori, enseigne à l’institut Catholique de Paris et est membre du GREC de Paris
Hajj Abd el Hafid BENCHOUK, Président de l’association Adab. Représentant de la voie Soufie Naqshbandi en France. Directeur des Editions les Quatre Source. Délégué de la Fraternité Islamique des Artisans de Paix. La Tariqa Naqshbandi est l’une des quatre principales confréries soufies. Elle tire son nom de Khwaja Shâh Bahâ’uddîn Naqshband considéré comme son maître, bien qu’il ne l’ait pas fondée. Abû Ya’qûb Yûsuf al-Hamadânî, né en 1140, et ‘Abd al-Khâliq al-Ghujdawânî, né en 1179, sont les fondateurs des principes de cette voie soufie. Cette voie tire sa chaîne initiatique (silsila) la reliant au Prophète Mohammad, de Abou Bakr Siddiq. Le Prophète Mohammad a dit au sujet d’Abou Bakr dans une tradition rapportée par l’Imam Suyuti in al-hawi li-l-Fatawa : « Tout ce que Dieu a mis dans ma poitrine je l’ai mis dans le cœur d’Abou Bakr ». Selon les maîtres Soufi Naqshbandi, cet héritage spirituel a été transmis à Abou Bakr de cœur à cœur lorsque les deux amis étaient cachés dans la grotte durant l’Hégire. Là, indique le Coran (Sourate 9 v. 40), descendit sur eux la Sakîna. L’initiation (bay’a) de Abu Bakr s’est faite par la récitation par 3 fois de Allahou Allahou Allahou Haqq (Dieu est Vérité).
En présence du Professeur Jean-Paul DURAND op, grâce à l’invitation de qui a lieu ce séminaire spécialisé AIDOP ouvert pour coopération aux Artisans de Paix. Il participera aux débats, en interrogeant les intervenants sur leurs perspectives au service de la paix : paix intérieure certes, mais dont la visibilité est appelée à se manifester afin d’appeler et de concourir à la paix dans la justice. Professeur à la Faculté de Droit canonique de l’Institut Catholique de Paris, Doyen honoraire, Lauréat de l’Institut de France, il est Fondateur d’AIDOP, membre du Pôle de recherche de l’Institut catholique de Paris « Ethique, morale, institution ». Ancien directeur de la Revue d’éthique et de théologie morale (RETM), il est éditeur au Cerf. La Faculté orthodoxe roumaine de théologie de Cluj-Napoca lui a fait décerner le titre de doctor honoris causa par son Université Babes Bolyai le 10 octobre 2013 pour ses études des rapports entre religions & Etats, spécialement sur la notion d’ « Eglise nationale ». Juriste, moraliste et peintre : Jean-Jacques Boildieu. www.prjeanpauldurandop.fr et www.jeanjacques-boildieu.fr.
Direction, introduction et coordination : Docteur Paula KASPARIAN. Auteur d’une thèse de Doctorat ès Sciences Economiques en Epistémologie et Histoire de la Pensée sur « Les apports de Jean Piaget à l’épistémologie des sciences sociales » (1983) et d’une thèse de Doctorat ès Lettres en Philosophie sur « Le Toucher de l’Esprit – Connaissances révélées et connaissances scientifiques » (2001), elle vit le rapport entre ces deux thèses comme celui entre « l’un et l’autre testament » tel que l’a conçu Paul Beauchamp qui partagea l’itinéraire des « Artisans de Paix » jusqu’à sa mort, en 2001. Ce rapport est celui de la Révélation dans l’intimité du Corps de l’Homme par la Vie du Souffle avec laquelle advient le Sens, de l’Unité de la Diversité des cultures de la terre.
Le premier à faire une expérience d’allure semblable malgré la profonde différence de contexte, n’est-ce pas Saül de Tarse, sur le chemin de Damas, au premier siècle de notre ère ? La première culture qu’il interpréta à la lumière de cette expérience corporelle, est la Tora assortie des écrits prophétiques de la culture hébraïque. A la suite de quoi, il s’engagea avec la clé d’interprétation de cette expérience fondatrice nocturne, à la rencontre diurne de la diversité des cultures de la terre.
Paula Kasparian assure la direction des cycles de conférences Artisans de Paix depuis qu’ils existent (1997). La pensée systémique, telle qu’elle a été inaugurée par Jean Piaget avec la création de l’Epistémologie génétique, est à l’œuvre dans la conception de ces cycles. Ce qui rend possible cette pensée en spirale combinant la diversité et l’unité, c’est le ressourcement des sujets dans une parole sans bruit de mots qui est au cœur de l’expérience spirituelle des Artisans de Paix. Celle-ci se reconnaît dans les signifiants de la Révélation Sinaïtique interprétée diversement dans l’altérité des traditions de l’humanité. Actuellement Présidente des Artisans de Paix, Mme Paula Kasparian est Chargée de mission auprès du Programme de recherche et de formation N°4 d’AIDOP « Pardon, réconciliation, justice », ainsi que Présidente du Séminaire spécialisé AIDOP / Artisans de Paix : “Spiritualité de l’interreligieux pour la paix” (www.aidop.org).