Séminaire spécialisé de recherche AIDOP / Artisans de Paix : Spiritualité de l’Interreligieux pour la Paix. Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice»), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.
Seront présents des représentants de différents courants bouddhiques à qui sera posée la question de la reconnaissance réciproque / sans confusion / entre ces courants, mais aussi avec les autres traditions religieuses, dans la perspective d’une œuvre de paix entre les nations. Interviendront des représentants du Theravada – M. Emmanuel Ollivier –, du Bouddhisme Zen – Mme Minh-Tri Vo et M. Michel Dubois – et du Sûtra du Lotus – M. Jean-Luc Castel et Mme Claire Tardieu, Université de Paris-Sorbonne nouvelle.
16ème séance.
Date : 25/10/2015
Heure : 15:00 - 20:00
Lieu : Couvent Dominicain
Adresse : 18, rue des Tanneries 75013 Paris
Direction Paula Kasparian (programme N°4 d’AIDOP : «Pardon réconciliation, justice» (Relectures en éthique à AIDOP de rapports entre mystiques et polémologie), sur INSCRIPTION et homologation nécessaires.
L’INSCRIPTION PREALABLE au séminaire est obligatoire (avant le 24 octobre 2015):
> soit auprès d’AIDOP (email : commission@aidop.org ou tel : 00 33(0)6 08 58 72 93),
> soit auprès d’Artisans de Paix (email : paula.kasparian@artisans-de-paix.org ou tel 06 77 09 91 51) pour les seuls membres de ce mouvement (à jour de leur cotisation pour l’année civile en cours).
Merci aux personnes inscrites mais dans l’impossibilité de venir de le signaler suffisamment tôt pour permettre l’inscription d’autres personnes.
◊ Programme détaillé de la journée
◊ Le courant du Lotus et le défi de la paix – Claire Tardieu
Paula Kasparian invite les Artisans de Paix à rejoindre d’autres participants(es) dans ce séminaire spécialisé d’AIDOP. Tous, ils confrontent leur démarche dans le cadre de relecture éthique offert par AIDOP. Les Artisans de Paix ont pour vocation de s’engager dans une voie de croissance en humanité ou (et) de sanctification (ce qui est le but de toutes les religions) en s’appuyant les uns sur les autres, avec la diversité des traditions religieuses représentées parmi eux (ce qui les spécifie).
A cette fin, ils ont adopté une Charte, résumée sur le bulletin d’adhésion à Artisans de Paix, qui a reçu l’assentiment des Artisans de Paix des diverses traditions représentées parmi eux.
Nos Ecritures et traditions respectives, confessées comme étant saintes par ceux et celles qui les reconnaissent, manifestent par excellence leur universalité par cette unité de la Paix que nous sommes appelés à nous donner les uns aux autres.
Comment ce don s’opère-t-il dans les diverses traditions religieuses et entre elles ? Après avoir interrogé les traditions de l’Islam et de la Torah, nous interrogeons les traditions du Dharma, plus connues sous le nom de traditions bouddhiques.
La diversité des traditions du Dharma peut se comparer avec la complexité du monothéisme. Comme il existe trois grands courants dans le monothéisme – les juifs, les chrétiens et les musulmans -, trois grands courants composent le bouddhisme – celui du sud-est asiatique, celui d’extrême orient et le bouddhisme himalayen. Chacun a sa structure, sa façon de fonctionner, ses canons d’écritures et sa hiérarchie. Et au sein de chacun de ces trois courants, il y a autant d’écoles et de lignées qu’il en existe dans le christianisme entre les orthodoxes, les catholiques et les protestants.
La séance du 25 octobre 2015, « Œuvre de paix en traditions du Dharma ou en traditions Bouddhiques » a pour visée de rassembler des représentants de différents courants bouddhiques, pour leur poser la question de la reconnaissance réciproque / sans confusion / entre ces courants, mais aussi avec les autres traditions religieuses, dans la perspective d’une œuvre de paix entre les nations.
Avec :
M. Jean-Luc CASTEL qui introduira la séance, en nous présentant la diversité des courants bouddhiques, leur genèse et relations. Agrégé de Lettres, bouddhiste suivant la voie du Sûtra du Lotus, délégué de la Fraternité Bouddhique des Artisans de Paix.
M. Emmanuel OLLIVIER qui a travaillé et travaille toujours en Asie du Sud Est – en Thaïlande, au Laos et au Cambodge – pour permettre à des personnes de renouer avec un travail respectueux de leur culture à travers le commerce équitable, autour de la soie notamment. Suite au Tsunami en Asie du Sud est, il rencontre la tradition du Bouddhisme Theravada (Bouddhisme ancien) dit aussi Hinayana (Petit Véhicule) dont la finalité est « l’arhat » (évacuation du monde, avec ou sans reste). Il décide de prendre un congé pour mener une vie de moine en partie dans un monastère en Thaïlande, en partie comme moine errant dans le nord de l’Asie, vivant dans des grottes et des forêts la tradition des moines du Theravada. En 2007 il s’engage dans l’accueil des personnes en grande exclusion à Paris, réfléchissant sur de nouvelles manières de pratiquer l’action sociale. Il préside l’Amiral, un bateau de croisières reconverti en centre de réinsertion sociale pour grands exclus, prenant en considération la personne dans toutes ses dimensions et stationnant sous le pont de Neuilly. Il préside aussi l’association Terre d’éveil.
Mme Minh Tri VO, Membre de la Communauté de l’Ordre Interêtre du Village des Pruniers, fondée en 1962 au VN par le moine Thich nhat Hanh, Enseignante du Dharma, élève du Vénérable Thich Nhat Hanh, Congrégation Zen vietnamien, Village des Pruniers. Thích Nhất Hạnh (Nhất Hạnh, en vietnamien, Thích étant un titre), né Nguyễn Xuân Bảo le 11 octobre 1926 à Huế, dans la province de Thừa Thiên-Huế, Vietnam, est un moine bouddhiste vietnamien militant pour la paix. En 1942, il entre au monastère zen de Từ Hiếu. Ordonné moine en 1949, il quitte son monastère peu après pour s’installer dans un temple abandonné de Saïgon. De 1960 à 1963, il étudie les religions comparées à l’Université de Princeton (États-Unis). En 1964, il fonde l’Université bouddhique de Vạn Hạnh. 1966 : Exil en occident. Son combat pacifique, entamé durant la guerre du Viêt Nam, lui vaudra d’être proposé par Martin Luther King pour le prix Nobel de la paix en 1967. Réfugié politique en France depuis 1972, il dirige une branche du bouddhisme zen qui prône la pleine conscience de l’être. Ecrivain, poète, inlassable défenseur de la paix, il figure parmi les personnalités les plus engagées du bouddhisme dans le monde occidental après le Dalaï-Lama. Par des invitations concrètes comme la marche de la Pleine conscience, Thích Nhất Hạnh enseigne l’art de vivre pleinement et met l’accent sur la vigilance et l’attention. Il réside au centre bouddhique du village des Pruniers en Lot-et-Garonne, qu’il crée en 1982, avec la moniale Chân Không. Il donne également des enseignements à travers le monde. « Les chrétiens sont mes frères. Je ne veux pas faire d’eux de nouveaux bouddhistes. Je veux les aider à approfondir leur propre tradition. » dit-il. Et encore : « Le miracle n’est pas de marcher sur l’eau, il est de marcher sur la Terre verte dans le moment présent et d’apprécier la beauté et la paix qui sont disponibles maintenant. » La Paix en soi, la paix en marche, Thích Nhất Hạnh, éditions Albin Michel, 2006. « Il est très important de savoir écouter avec compassion. Écouter avec compassion, c’est écouter avec la volonté de soulager l’autre de sa souffrance, sans le juger ni chercher la dispute. »
M. Michel Genko DUBOIS, Enseignant Bouddhiste dans la lignée du Zen Soto de Taizan Maezumi Rôshi. Après avoir accompli le cursus des kôans de cette lignée, il a reçu en 2007 la transmission du Dharma de Genpo Merzel Rôshi. Il a également étudié avec Bernie Tetsugen Glassman Rôshi, Maezumi Rôshi et Deshimaru Rôshi, et reçu des enseignements de plusieurs lamas tibétains, dont Chhoje Tulku Rinpoché et Tsoknyi Rinpoché. Il prend part en 1980 à la « Long Walk for Suvival », une marche spirituelle de San Francisco à New York menée par des amérindiens afin de prier pour la paix dans le monde et la fermeture des exploitations d’uranium dans les réserves indiennes. Dans les années 1980, il coproduit et coécrit le film documentaire « The Spirit of Crazy Horse » qui raconte l’histoire des indiens Lakotas (Sioux) et de leur combat pour recouvrer leur terre sacrée, les Black Hills du Dakota du Sud. Aumônier de prison, cofondateur de « S’éveiller – un Collectif de bouddhistes engagés » ainsi que de l’association humanitaire « L’Un Est l’Autre », qui distribue des repas aux personnes en situation de précarité à Paris. Membre du Comité interreligieux de la famille franciscaine ainsi que des Zen Peacemakers, association fondée par Bernie Glassman qui unit la pratique du Bouddhisme Zen, l’action sociale et le travail pour la paix. Il enseigne actuellement le Zen à Paris, à Montreuil au Centre Dana et dirige régulièrement des retraites en Catalogne.
Mme Claire GARNIER-TARDIEU, Professeur des Universités en didactique de l’anglais à la Sorbonne nouvelle, Docteur d’État ès lettres et sciences humaines, auteur d’une thèse sur l’œuvre de la poétesse anglaise Kathleen Raine qui lui a fait découvrir les liens entre les traditions. Elle se réfère au « Sûtra du Lotus ». « Le Sûtra du Lotus » ou plus complètement « le Sûtra du Lotus de la merveilleuse loi », en japonais Myôhôrengekyô, est, par excellence, le grand texte bouddhiste de l’Extrême-Orient. Il doit sa fortune à la traduction en chinois de Kumârajîva composée en l’an 406 de notre ère ainsi qu’à son style particulier où abondent paraboles et histoires merveilleuses. L’ouvrage – qui relève de la littérature du Grand Véhicule – expose, entre autres, la doctrine du « Véhicule unique » et la possibilité pour tous les êtres quels qu’ils soient d’atteindre l’éveil. En Chine, l’école Tientai, encore dénommée École du Lotus, fondée par Zhiyi (538-597), en fit son texte fondateur, le considérant comme l’enseignement ultime du Bouddha. Le courant du Lotus a été revivifié par le moine Nichiren au 13è siècle au Japon et aujourd’hui par le mouvement Soka (création de valeurs).
En présence du Professeur Jean-Paul DURAND op, grâce à l’invitation de qui a lieu ce séminaire spécialisé AIDOP ouvert pour coopération aux Artisans de Paix. Il participera aux débats, en interrogeant les intervenants sur leurs perspectives au service de la paix : paix intérieure certes, mais dont la visibilité est appelée à se manifester afin d’appeler et de concourir à la paix dans la justice. Professeur à la Faculté de Droit canonique de l’Institut Catholique de Paris, Doyen honoraire, Lauréat de l’Institut de France, il est Fondateur d’AIDOP, membre du Pôle de recherche de l’Institut catholique de Paris « Ethique, morale, institution ». Ancien directeur de la Revue d’éthique et de théologie morale (RETM), il est éditeur au Cerf. La Faculté orthodoxe roumaine de théologie de Cluj-Napoca lui a fait décerner le titre de doctor honoris causa par son Université Babes Bolyai le 10 octobre 2013 pour ses études des rapports entre religions & Etats, spécialement sur la notion d’ « Eglise nationale ». Juriste, moraliste et peintre.
Direction, introduction et coordination : Docteur Paula KASPARIAN. Auteur d’une thèse de Doctorat ès Sciences Economiques en Epistémologie et Histoire de la Pensée sur « Les apports de Jean Piaget à l’épistémologie des sciences sociales » (1983) et d’une thèse de Doctorat ès Lettres en Philosophie sur « Le Toucher de l’Esprit – Connaissances révélées et connaissances scientifiques » (2001), elle vit le rapport entre ces deux thèses comme celui entre « l’un et l’autre testament » tel que l’a conçu Paul Beauchamp qui partagea l’itinéraire des « Artisans de Paix » jusqu’à sa mort, en 2001. Ce rapport est celui de la Révélation dans l’intimité du Corps de l’Homme par la Vie du Souffle avec laquelle advient le Sens, de l’Unité de la Diversité des cultures de la terre. Le premier à faire une expérience d’allure semblable malgré la profonde différence de contexte, n’est-ce pas Saül de Tarse, sur le chemin de Damas, au premier siècle de notre ère ? La première culture qu’il interpréta à la lumière de cette expérience corporelle, est la Tora assortie des écrits prophétiques de la culture hébraïque. A la suite de quoi, il s’engagea avec la clé d’interprétation de cette expérience fondatrice nocturne, à la rencontre diurne de la diversité des cultures de la terre.
Paula Kasparian assure la direction des cycles de conférences Artisans de Paix depuis qu’ils existent (1997). La pensée systémique, telle qu’elle a été inaugurée par Jean Piaget avec la création de l’Epistémologie génétique, est à l’œuvre dans la conception de ces cycles. Ce qui rend possible cette pensée en spirale combinant la diversité et l’unité, c’est le ressourcement des sujets dans une parole sans bruit de mots qui est au cœur de l’expérience spirituelle des Artisans de Paix. Celle-ci se reconnaît dans les signifiants de la Révélation Sinaïtique interprétée diversement dans l’altérité des traditions de l’humanité. Actuellement Présidente des Artisans de Paix, Mme Paula Kasparian est Chargée de mission auprès du Programme de recherche et de formation N°4 d’AIDOP « Pardon, réconciliation, justice », ainsi que Présidente du Séminaire spécialisé AIDOP / Artisans de Paix : “Spiritualité de l’interreligieux pour la paix” (www.aidop.org).